Concert Découverte Charles Koechlin, compositeur Val d’Oisien le Samedi 11 Novembre 2017
à L’Eglise Saint Quentin à Valmondois à 16h00
et L’Eglise Saint Denis à Méry sur Oise à 20h45
avec
Le Chœur du patrimoine de la Vallée de Chauvry
Emmanuelle GAL (chant); Cécile CASTAING-D’HERMY (piano)
et de grands étudiants des Conservatoires de Cergy et de Paris :
Boris Frankel, Manon d’Hermy, Anne-Laure Hiver, Ayano Kamei, Aslam Safla…
oeuvres de Koechlin, Fauré, Massenet, Duparc, Débussy, Poulenc…
entrée et participation libres
Les chemins de la Musique vous invitent ce 11 novembre à 2 Concerts-Découverte pour le 150ème anniversaire de la naissance de Charles KOECHLIN, compositeur et musicologue Val d’Oisien dont l’œuvre immense reste à redécouvrir… Élève de Fauré, condisciple de Ravel et collaborateur de Debussy, Charles Koechlin fut d’abord polytechnicien avant d’être musicien.
Et quel musicien ! Celui dont la science le faisait respecter des plus grands et dont l’inspiration lui garantissait une place à part dans le paysage musical foisonnant de la première moitié du XXe siècle. Alliée à une farouche volonté d’indépendance artistique et au refus de toute compromission, sa passion de la liberté lui coûta probablement la notoriété … et son œuvre marquante reste encore injustement méconnue. Plus proche de la nature que des salons parisiens, il avait choisi d’habiter Valmondois et Méry-sur-Oise entre 1917 et 1925 et, cette année, ses deux villes d’adoption rendront hommage à ce grand créateur sur des oeuvres de Koechlin, Fauré , Massenet , Duparc , Debussy , Poulenc

“L’esprit de mon oeuvre – et celui de toute ma vie – est surtout un esprit de liberté.” C’est ainsi que, dans son Autobiographie (Koechlin par lui-même), Charles Koechlin définit ce qui l’anime comme artiste mais aussi comme homme, tant il est vrai que les deux sont indissociables chez lui.
Cet attachement profond à la liberté tient à plusieurs raisons fondamentales, autant morales qu’artistiques, au premier rang desquelles figure le besoin de sincérité et d’honnêteté, vis-à- vis d’autrui et vis-à-vis de soi-même : “Être soi”. Tel est ce qui caractérise l’attitude de Koechlin dans sa vie, dans ses oeuvres comme dans ses écrits. “Tu sais combien peu je me préoccupe de la mode, et que si mon langage évolue avec les années, c’est parce que je le sens ainsi. (…) Je pense n’appartenir à aucun groupe, et j’écris toujours ce qu’il me plaît, sans souci de ressembler ou ne pas ressembler à tel ou tel” écrit-il à Max d’Ollone en 1920. Cela ne signifie pas pour autant que Koechlin n’est pas attentif à ceux qui l’entourent, bien au contraire. Même s’il vit à l’écart des milieux culturels parisiens, il s’intéresse à l’évolution de la vie musicale de son temps. Il en est même un observateur recherché et estimé. Mais cela ne l’empêche en rien de suivre sa voie, indépendamment de tout courant, de toute chapelle, composant sans se soucier de plaire ou de déplaire…
Charles Koechlin est né à Paris, il y a tout juste 150 ans. Issu d’une grande famille bourgeoise d’origine alsacienne, il fait des études à Polytechnique avant d’entrer au Conservatoire dans les classes de Massenet, Bourgault-Ducoudray, Gédalge et surtout Fauré. Son oeuvre, dont une bonne part est encore inédite, est riche de plus de 225 numéros illustrant tous les genres sauf l’Opéra. Aux côtés des grandes pages symphoniques (Les Bandar-Log op. 176 , le dernier des six volets consacrés au Livre de la jungle, Seven Stars Symphony op. 132 en écho à son intérêt pour le cinéma naissant, La Cité nouvelle op. 170 dédiée à H.G. Wells et inspirée par ses convictions sociales et progressistes…) et de deux ballets (La Forêt païenne et La divine Vesprée) figurent un répertoire de musique de chambre foisonnant où l’on retrouve toutes les combinaisons et familles instrumentales, mais aussi le piano (des Sonatines, Les Heures persanes d’après Pierre Loti, Paysages et marines…) et une centaine de mélodies. En 1909, il participe à la fondation de la Société Musicale Indépendante en compagnie de Ravel et de Florent Schmitt. Son métier et sa science sont immenses. Fauré lui confie l’orchestration de Pelléas et Mélisande, Debussy celle de Khamma. Ne pouvant dispenser son savoir par les voies académiques (les portes du Conservatoire lui resteront fermées comme professeur, en raison de son non-conformisme), les jeunes musiciens viennent recevoir son enseignement : Poulenc, Désormière, Tailleferre, Sauguet… Ses articles (pour La Revue Musicale mais pas seulement…), ses études (sur le contrepoint, l’harmonie, l’orchestration…) ou ses essais (sur Fauré, Debussy…) font toujours autorité. Son langage essentiellement modal n’hésite pas à recourir à d’autres techniques (polytonalité, atonalité…) dès lors que l’inspiration l’exige… Bref, sa musique “apporte un bienfait souverain, celui que donnent les sages dans leur contemplation de la vie des hommes transcendée par la connaissance, illuminée par le rêve, magnifiée par l’Art.” (Henri Sauguet) DH